Faut il faire un vaccin Covid en octobre 2023?

Les faits

Globalement ces vaccins marchent : ils induisent la formation d’anticorps neutralisants. Ces anticorps sont ainsi prêts à neutraliser le virus entier s’il arrive à portée. L’infection reste tout à fait possible mais de façon moins sévère et pour une durée plus courte.

La réduction de mortalité est bien documentée aujourd’hui sur la version 2020 du COVID. C’est de la science et il n’y a pas débat.

La documentation n’existe pas (encore) pour les versions actuelles. Les versions actuelles du COVID ayant une sévérité de type grippe il est logique de s’attendre à une réduction de mortalité du même type que celle obtenue après les vaccins grippe. C’est-à-dire un bénéfice essentiellement vis-à-vis des personnes fragiles envers les infections respiratoires. La mortalité grippe des adultes jeunes existe mais reste exceptionnelle. Cette mortalité concerne régulièrement des jeunes soignants.

Globalement, les effets adverses existent. La liste est longue et elle reprend la liste des complications du virus lui-même en particulier au niveau vasculaire, cardiaque et neurologique

Globalement, les effets adverses sont moins fréquents avec les vaccins COVID qu’avec les virus COVID

Globalement, le risque d’être infecté au cours de l’hiver par le virus est proche de 100% le choix n’est donc pas entre vaccin et rien mais entre vaccin et virus

Dans mon expérience personnelle en tant que médecin, j’ai rencontré des situations de personnes jeunes et en bonne santé victimes de COVID long avec arrêt de travail et incapacité sportive prolongés sur plusieurs mois, ou de signes neurologiques prolongés (mais réversibles) y compris avec les versions actuelles du COVID

Concernant les vaccins, les vaccins à ARN messager sont globalement les plus sûrs : moins d’effets  adverses sont rapportés. Une problématique particulière tient à la présentation en flacon multi dose : la préparation est une étape à accomplir avec attention.

Les incertitudes

En pratique selon les éléments factuels que j’ai à ma disposition, je retiens

-un niveau d’incertitude ce qui n’est jamais confortable ( décider en situation d’incertitude fait partie de la vie en général et de la médecine en particulier)

un bénéfice vraisemblable pour les personnes fragiles: malades, ou âgées (65+) en terme de diminution de risque

un bénéfice possible mais à ce jour incertain pour les autres. Le risque de complications  restant faible tant par le COVID que par le vaccin

un bénéfice altruiste « à la  marge » étant contagieux moins fort et moins longtemps si on se vaccine

Sachant qu’il n’y a aucune obligation, d’aucune sorte, c’est à vous de décider. Il est probable que ça ne changera pas grand chose en terme de bénéfice et de risque.

En ce qui me concerne je fais le choix de me vacciner (j’ai 58 ans) , avec un vaccin ARN. (Je préfère qu’une complication s’il en existe survienne en conséquence de mon choix plutôt que d’un destin aveugle.) Il faut savoir que l’être humain préfère de façon habituelle que les conséquences néfastes ne soient pas la conséquence d’un choix accompli de façon active mais plutôt celles de ce qu’il appelle « hasard ou destin » (= choix par défaut). C’est un “biais de raisonnement” habituel.

La question de savoir si je suis un être humain de type habituel ou non est un autre débat.

Un peu d’hygiène?

Enfin, cette histoire de Covid nous a rappelé les règles d’hygiène en particulier respiratoire. Ce n’est pas délirant de renouveler l’air intérieur, ou de se masquer dans les transports en commun si vous rendez visite à des personnes fragiles.

Les “hygiaphones” il y a 30 ans avaient été mis en place pour limiter l’absentéisme par infection respiratoire chez les personnes exposées au public toute la journée. On n’a rien inventé.

Sans parler de se laver les mains plus souvent: cela “ne fait pas de mal”…et limite les épidémie de gastro!

anneb9270

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