Les urgences: y aller ou pas?

Les urgences sont calibrées pour gérer les situations aigues, avec priorité aux plus graves.

Qu’est-ce qu’une situation aigue?

Une situation non prévisible, et qui vient d’arriver. Exemple type: une douleur brutale, une perte de connaissance (évanouissement) une faiblesse qui rend le lever impossible, etc.

Mention particulière pour les douleurs dans la poitrine ou les essoufflements: faites le 15.

Mais aussi  la perte de sensation d’un membre, le fait d’avoir dit des choses incompréhensibles pendant 5 minutes, même si tout est rentré dans l’ordre, et bien sûr tous les types d’accidents: chutes, accidents de la route…

A toute heure les équipes savent gérer ce type de situation, et elles le font bien; il ne faut jamais hésiter à se rendre aux urgences devant une situation aigue.

Et les situations non aigues?

Ce sont celles qui durent… depuis au moins plusieurs jours. On va alors se rendre aux urgences pour diverses raisons: ça ne passe pas, ou bien ça s’aggrave, ou le médecin habituel n’est pas disponible.

Va-t-on gérer ces situations aux urgences?

OUi… et non. On va gérer, mais  ce sera vraisemblablement plus long, plus compliqué, que si vous aviez recours à un médecin de confiance, qui vous connaît déjà. C’est encore pire si vous avez une maladie chronique, de nombreux traitements, des difficultés à voir, à vous déplacer, à vous exprimer, etc. D’une certaine façon, plus vous êtes malade, et plus il est difficile d’être bien soigné aux urgences tout comme il sera  plus difficile de vous trouver une place en hospitalisation si votre état l’exige.

Si vous êtes là pourtant, c’est que vous n’avez pas d’autre choix. Simplifiez-vous la vie avec quelques mesures de bon sens:

-venez accompagné,si possible

-apportez avec vous votre dossier médical, vos documents d’identité et de Sécurité sociale, ainsi que vos médicaments personnels et vos appareils médicaux: appareil respiratoire, stylo à insuline…

-présentez-vous le plus tôt possible dans la journée, avant que les équipes soient épuisées et les spécialistes rentrés chez eux

-n’ayez sur vous ni bijoux, ni somme d’argent

-amenez ce qui vous aidera à patienter (pour éviter de lire “La Vie” de 1994)

-restez courtois, mais signalez-vous si vous avez l’impression d’être oublié

N’amenez pas avec vous une grosse valise en donnant l’impression de vous installer…mais gardez le nécessaire dans le coffre de votre accompagnant, au cas où.. Ne prenez pas le temps de préparer une valise avant de venir aux urgences: votre accompagnant s’en chargera, si vous restez hospitalisé. Rien ne vous est nécessaire pour une première nuit. Si la décision de recourir aux urgences est prise, faites le maximum pour venir le plus tôt possible.

Si votre médecin, veut vous adresser aux urgences, demandez lui au moins trois fois pourquoi il ne téléphone pas d’abord à un service spécialisé. Surtout s’il semble avoir une idée de ce dont vous souffrez: si vous souffrez de votre estomac, de vos yeux ou de tout organe qui semble clairement identifié, il est  plus judicieux de contacter le service qui s’en occupe. Votre médecin doit alors s’occuper personnellement de votre rendez-vous, urgent si nécessaire, d’hospitalisation ou de consultation. C’est son travail. Ce n’est que si ses tentatives n’aboutissent pas (cela arrive), qu’il vous adressera  aux urgences.

Pour conclure sur une note positive, il est prouvé   que plus le service d’urgence est gros, plus l’attente y est longue…mais mieux les situations graves sont gérées, du fait de la bonne expérience des équipes!

Santé – Les urgences… et les autres solutions

Quand est-il vraiment justifié d’avoir recours aux urgences ? Quelles sont les autres solutions pour ne pas attendre des heures dans un lieu où l’on n’a pas sa place ?

Cas particulier: la vue

téléphonez à l’ophtalmologiste pour être reçu en urgence en cas de traumatisme, douleur ou modification brutale de la vue, même temporaire.

Les vraies urgences

L’urgence est définie comme “une situation non prévue plus de huit heures auparavant pour une affection, ou la suspicion d’une affection, mettant en jeu la vie du patient, ou l’intégrité de son organisme, et entraînant la mobilisation rapide du médecin” (Convention nationale, arrêté ministériel du 3…